
address
415 Rue Sainte-Catherine Est, Montréal, Quebec, Canada
dates
1920 – 1974
D’abord un restaurant fondé en 1924, c’est au cours des années 1940 avec l’acquisition des lieux par François Pilon que Café Saint-Jacques deviendra un lieu marquant de l’histoire des cabarets de Montréal. Situé au 415 rue Ste-Catherine Est, le Café Saint-Jacques participe à l’engouement autour de Montréal réputée depuis le début du XXe siècle pour sa vie nocturne impressionnante.
Au fil des ans, il accueille d’importants noms d’ici et d’ailleurs et chapeaute également l’envol des carrières de plusieurs personnalités locales jadis méconnues. Muriel Millard, Marcel Giguère, Roger Baulu et bien d’autres fréquentent ce qu’un journaliste de La Presse en 1974 a appelé « la mecque des artistes québécois.

» Le Café Saint-Jacques offre pourtant bien plus que du divertissement. Équipé de plusieurs salles à fonctions variées, il est aussi le lieu de diffusion de plusieurs stations radio montréalaises, dont CKVL qui y transmet pendant des années son émission populaire « Vive la Vie! » .
Icône de la vie culturelle urbaine, le Café Saint-Jacques connaît pourtant divers problèmes financiers importants pendant les années 1960 et particulièrement pendant le début des années 1970. Tandis que les cabarets partout en Amérique du Nord et notamment au centre-ville de Montréal perdent en popularité, les états financiers délicats du café et notamment de son propriétaire principal François Pilon sont détaillés dans la presse.
En décembre 1974, lorsqu’un feu ravage l’édifice, la fin avait déjà été amorcée et de ses décombres sera construit le pavillon Judith-Jasmin de l’Université du Québec à Montréal.
Comme tous les autres citadins, plusieurs artistes noirs de la ville, dont Pierre Perpall, fréquenteront le Café Saint-Jacques à son apogée particulièrement son fameux « Club Yéyé » situé au deuxième étage de l’édifice.